Nous buvons tous de l'eau provenant d'une source, il peut s'agir d'un lac ou d'une rivière locale dans les pays sous-développés, ou d'un aquifère dans le cas de pays industrialisés. La majeure partie de l'eau potable qui va de l'aqueduc au robinet de votre maison provient en fait des eaux souterraines, prélevées dans des puits et si nécessaire traitées. L'eau provenant des eaux souterraines présente souvent de faibles concentrations d'agents pathogènes, car l'eau est filtrée lorsqu'elle traverse les couches souterraines de sable, d'argile ou de roches. Cependant, les produits chimiques toxiques, par exemple l'arsenic et les fluorures, peuvent être dissous dans les eaux souterraines à partir des couches de sol ou de roche. La contamination directe peut également provenir de sites de déchets dangereux mal conçus ou de sites industriels, de boues d'épuration bouchées, etc.
Ne vous arrêtez pas à la qualité de l'eau
La qualité de l’eau distribuée à domicile fait l’objet de contrôles réguliers, mais les rapports fournis par les autorités ne révèlent pas toujours toute la réalité. Pour mieux protéger votre santé, il est essentiel de savoir ce que contiennent vraiment les eaux que vous consommez.
Les limites du rapport de qualité de l’eau
Le rapport annuel transmis par votre fournisseur d’eau contient généralement des informations basiques : goût, odeur, turbidité, et quelques indicateurs chimiques. Ces données sont utiles, mais restent très générales. Elles ne permettent pas d’identifier la présence de contaminants spécifiques ou rares, comme certains métaux lourds ou résidus industriels, dont les concentrations peuvent pourtant varier d’un foyer à l’autre.
Pourquoi tester son eau soi-même ?
Les agences environnementales ne contrôlent pas l’eau qui sort directement de votre robinet, et elles ne recommandent aucun laboratoire pour réaliser des analyses personnalisées. Si vous utilisez un puits privé, il est d’autant plus important d’effectuer vos propres tests, car cette eau est directement exposée aux risques de pollution. Certains contaminants, comme les nitrates ou les bactéries coliformes, peuvent s’introduire dans les nappes superficielles et mettre en danger la santé des consommateurs sans alerte préalable. Pour renforcer la sécurité au quotidien, de plus en plus de foyers s’équipent d'un
filtre fontaine à eau, qui permet de limiter certains risques tout en améliorant le goût et la clarté de l’eau consommée.
Fréquence et types d’analyses recommandés
Si vous êtes alimenté par un puits, une analyse annuelle est fortement recommandée pour détecter les principales sources de pollution. Dans certains cas, il est conseillé d’intensifier les tests :
- En cas de suspicion de contamination par des pesticides, du radon ou des hydrocarbures
- Si l’environnement immédiat comprend des zones agricoles, des stations-service, ou des anciennes installations industrielles
- Lors de changements inhabituels dans l’odeur, la couleur ou le goût de l’eau
En cas de dépassement des seuils réglementaires, l’eau doit impérativement être traitée pour devenir potable. La réglementation fixe des limites strictes sur 64 paramètres, mais d’autres substances dites “émergentes” échappent encore aux contrôles systématiques.
Les limites légales des paramètres indicateurs pour l'eau potable
Il convient de noter que, outre l'analyse des 64 paramètres juridiques requis par la législation sur l'eau potable, il existe également ce qu'on appelle les contaminants émergents, c'est-à-dire les menaces perçues, potentielles ou réelles pour la santé humaine ou l'environnement, ou encore celles dues à l'absence de normes sanitaires publiées. Par exemple, les microplastiques et les nanoparticules appartiennent à cette catégorie. Ils peuvent mériter une analyse. Contactez votre unité locale d'approvisionnement en eau et les entreprises publiques locales qui fournissent l'eau pour en savoir plus sur la qualité de l'eau dans votre région et sur les contaminants que vous êtes le plus susceptible de trouver. Par exemple, dans diverses régions, un polluant redoutable est l'arsenic, un métal lourd très toxique. Intégrez ces informations à celles que vous pouvez obtenir auprès des comités locaux de l'environnement, qui sont généralement au courant de tous les principaux polluants locaux.
Les paramètres à surveiller ne sont jamais suffisants
Mais la pollution dangereuse n'est pas seulement celle des métaux lourds, mais aussi celle due à certains des milliers de produits chimiques organiques toxiques et potentiellement cancérigènes existants, d'origine industrielle ou résultant de l'élimination de déchets plus ou moins dangereux. Le coût de ce type d'analyse est exorbitant.
La carte de la pollution de l'eau du robinet
Le diagnostic le plus inquiétant explique, concerne l'eau, étant donné que 92 et les puits privés présentent un risque inacceptable et que leur eau entre dans les aqueducs en contaminant les voisins, de sorte qu'elle peut échapper aux contrôles normaux. L'étude a révélé la présence d'une grande variété de polluants dans un grand nombre des eaux souterraines analysées : du PCE aux dioxines, en passant par des niveaux nocifs de cuivre, d'arsenic et de plomb, qui ont entraîné le cauchemar de l'uranium, dont le niveau s'est avéré pertinent dans 88 et les puits. Mais la liste des substances chimiques recherchées par les analyses scrupuleuses et à l'époque ignorées par les autorités est très longue, et il y a les noms les plus étranges, dont beaucoup ne figureront peut-être jamais parmi les paramètres de l'eau analysés.
Les types de contaminants à surveiller
L’eau potable peut contenir divers types de contaminants, issus de nombreuses sources : naturelles, agricoles, industrielles ou domestiques. Certains d’entre eux peuvent affecter la santé humaine ou l’environnement, en particulier lorsqu’ils sont présents en quantités importantes ou lorsqu’ils s’accumulent dans l’organisme. Il est donc essentiel de connaître leur origine et leur nature.
Les sources de contamination sont variées : stations d’épuration des eaux usées, fosses biologiques, égouts, ruissellement des eaux de pluie en milieu urbain, déjections animales issues de l’élevage, ou encore rejets industriels. L’exploitation du pétrole, du gaz ou les activités minières peuvent également libérer des polluants dans les sols et les nappes phréatiques.
On distingue généralement quatre grandes familles de contaminants à surveiller :
- Les contaminants microbiologiques : virus, bactéries, parasites, souvent liés aux eaux usées, aux rejets agricoles ou à la faune sauvage
- Les contaminants inorganiques : sels minéraux, nitrates, fluor, mais aussi métaux lourds comme l’arsenic, le plomb, le cuivre ou le mercure
- Les contaminants organiques : solvants, hydrocarbures, pesticides, herbicides, produits issus de la production pétrolière ou des systèmes septiques
- Les contaminants dits émergents : nanoparticules, microplastiques, résidus médicamenteux ou hormonaux, encore peu réglementés mais de plus en plus présents dans les analyses
Il est important de noter que la présence d’un contaminant ne constitue pas forcément un danger immédiat. Le niveau de risque dépend de plusieurs facteurs : la concentration de la substance, la combinaison éventuelle avec d’autres polluants, la durée d’exposition, et la vulnérabilité des individus. Certaines personnes comme les enfants, les personnes âgées, ou les patients immunodéprimés (cancéreux sous chimiothérapie, transplantés, personnes atteintes du VIH/Sida, etc.) peuvent être plus exposées aux risques d’infection ou de toxicité. Ces publics doivent suivre les recommandations de leur médecin en matière d'eau potable.