Rapports périodiques sur la qualité de l’eau du robinet

Publié le : 02 avril 202115 mins de lecture

Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement : EPA exige des entreprises qui fournissent de l’eau potable aux citoyens par l’intermédiaire de l’aqueduc qu’elles remettent à leurs clients un rapport annuel sur la qualité de l’eau potable : le Water Consumer Confidence Report. CCR, qui précise d’abord d’où l’eau est tirée : puits, rivières, lacs et généralement où se trouve la source. Bien sûr, la législation ad hoc précise quels contaminants doivent être présents dans le rapport, mais chaque aqueduc est libre d’inclure dans le rapport d’autres contaminants qui ne sont pas exigés par la loi. Pour chaque contaminant détecté, le rapport doit contenir les informations suivantes sous forme de tableau : niveau cible maximal du contaminant, niveau maximal du contaminant, niveau du contaminant détecté, source probable du contaminant et mention de toute violation.

A. Le rapport sur la confiance des consommateurs, le rapport obligatoire sur la qualité de l’eau aux États-Unis.

Ces rapports fournissent aux Américains des informations sur la qualité de leur eau potable locale et, pour les aqueducs qui alimentent plus de 100 000 personnes, le rapport doit également être disponible sur Internet. Cependant, l’EPA encourage même les plus petits à le publier en ligne et permet d’accéder depuis son site web à tous les rapports locaux sur la qualité de l’eau dont elle a connaissance par des liens. Elle explique également sur son site web comment ces rapports doivent être produits par les entreprises, fournisseurs.

B. Le rapport sur la qualité de l’eau en Italie

En Italie, qui est sans aucun doute un pays en moyenne plus pollué que les États-Unis en termes de surface et d’eaux souterraines, la situation est à bien des égards moins simple et moins transparente. 

Tout d’abord, on rappelle que les limites légales que doit respecter l’eau destinée à la consommation humaine : c’est-à-dire l’eau, traitée ou non, destinée à la consommation ou à la préparation d’aliments ou de boissons sont indiquées pour 64 paramètres microbiologiques, chimiques, physiques et radiologiques dans le décret législatif 31/2001. Le décret susmentionné établit l’obligation de vérifier la conformité des valeurs des paramètres de la loi afin de garantir la potabilité de l’eau, tant en ce qui concerne les sources possibles de contamination liées à la réalité locale que les traitements subis par l’eau et le contact avec le matériel du réseau d’eau. 

À cette fin, des contrôles périodiques sont effectués par l’organisme public : l’ARPA au nom des autorités sanitaires locales, tandis que les gestionnaires d’aqueducs effectuent leurs propres contrôles internes. Ce dernier a pour but de contrôler et de surveiller l’eau prélevée et injectée dans le réseau afin de s’assurer qu’elle répond aux exigences minimales définies par la loi. Les prélèvements sont généralement effectués périodiquement aux points les plus importants du réseau d’eau, et les types d’analyse effectués sont généralement au nombre de deux : analyse de routine. Ils déterminent la qualité et la quantité des principaux constituants et analyse de vérification. Ils constituent une vérification approfondie de la présence d’éventuels contaminants chimiques ou biologiques. 

Eh bien, les données relatives à l’analyse périodique de routine de l’eau potable fournie sont communiquées par presque toutes les compagnies des eaux aux citoyens, soit par une communication jointe au projet de loi, soit en les mettant à disposition sur leur site web. Mais la bonne nouvelle s’arrête là. 

Si vous pensez qu’il existe une norme bien définie et obligatoire en matière de notification, comme c’est le cas aux États-Unis, il suffit de faire une simple recherche sur les sites web des différentes compagnies des eaux pour constater que ce n’est pas le cas. Tous les rapports sur la qualité de l’eau fournis en Italie par les différents fournisseurs font état d’une série de paramètres communs à tous, mais certains font également état, de manière appréciable, de paramètres chimiques supplémentaires. 

En outre, certains rapports ne rapportent que les valeurs moyennes des paramètres mesurés, d’autres que les valeurs minimales et maximales, d’autres encore que les limites supérieures, etc. Il est donc impossible de faire une comparaison entre les différentes eaux potables et l’absence de réglementation stricte sur la communication des données au public est évidente. Un exemple de rapport mensuel de qualité de l’eau bien fait avec des valeurs min max. Cependant, même les meilleurs n’ont pas la valeur moyenne, qui est obligatoire aux États-Unis.

C. Interprétation des principaux paramètres signalés

Vous trouverez ci-dessous les paramètres que l’on trouve généralement dans les rapports périodiques joints aux factures d’eau ou disponibles sur les sites web des fournisseurs d’eau. Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’une analyse physico-chimique d’une utilité limitée pour l’évaluation de la contamination de l’eau du robinet, car elle ne comprend pas de produits chimiques dangereux ni de valeur des principaux métaux lourds. 

De ce point de vue, le rapport de qualité américain est meilleur, car, par exemple, il exige la déclaration de tous les paramètres qui dépassent les limites légales, ainsi que des indications normalisées des valeurs des paramètres, comme illustré au début de cet article. Pour une véritable analyse de l’eau potable et de son éventuelle contamination, on se réfère donc à l’article correspondant.

D. La concentration en ions hydrogène ou pH.

Il s’agit d’une mesure de la quantité d’ions hydrogène présent dans l’eau, également connue sous le nom de pH. Elle est mesurée sur une échelle de 0 à 14, où 7 indique la neutralité, les valeurs inférieures à 7 indiquent qu’une substance est acide et les valeurs supérieures à 7 indiquent qu’elle est basique. Par conséquent, des valeurs bien inférieures ou supérieures à la fourchette autorisée indiquent respectivement une pollution par des acides ou des bases fortes. La limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 est une valeur comprise entre 6,5 et 9,5.

E. Résidu fixe à 180 °C ou résidu sec

Il représente la teneur en substances dissoutes dans l’eau, exprimée en milligrammes : mg, obtenue par évaporation à 180 °C d’un litre d’eau. Elle est principalement due à des sels : carbonates, bicarbonates, chlorures et sulfates, combinés avec du sodium, du potassium, du calcium et du magnésium. Les espèces qui contribuent au résidu fixe sont principalement d’origine naturelle, mais peuvent également provenir de la pollution. Le résidu fixe est l’un des paramètres les plus utilisés pour comparer l’eau du robinet à l’eau minérale

F. Chlore résiduel

Il représente la quantité de désinfectant résiduel présent dans l’eau au moment de l’analyse. Elle résulte du traitement de désinfection, effectué le plus souvent avec de l’hypochlorite de sodium ou de calcium ou du dioxyde de chlore. La désinfection garantit l’absence de contamination microbiologique pendant le transport de l’eau vers le réseau de distribution. De nombreux individus peuvent détecter la présence de chlore, même à de très faibles niveaux. Parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 est de 0,2 mg/l. 

Lorsqu’elle est présente, elle peut être un indice de pollution organique. La présence de cet élément dans l’eau peut provenir d’excréments humains ou animaux, ou encore d’engrais utilisés dans l’agriculture. L’ammoniac peut également être naturellement présent dans l’eau qui a été en contact avec des résidus provenant de dépôts en haute mer. Insérée parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 correspond à une valeur maximale de 0,50 mg/l. S’ils sont présents, ils constituent un indice de la pollution récente de l’eau, étant des espèces chimiques générées par la décomposition de la matière protéique provenant d’organismes vivants. 

Les apports les plus importants de nitrites dans l’eau peuvent principalement provenir d’actions anthropiques telles que l’utilisation d’engrais, les rejets contenant de l’azote organique, l’élevage. Parmi les paramètres chimiques, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 correspond à une valeur maximale de 0,50 mg/l. Ce sont des composés présents dans l’eau à la fois comme effet de phénomènes naturels et comme conséquence de l’activité humaine. En particulier, les apports de nitrates dans les eaux souterraines peuvent principalement résulter de la pollution due aux traitements de fertilisation des sols contenant de l’azote inorganique ou de l’infiltration d’eaux usées contenant de l’azote organique. 

Parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 correspond à une valeur maximale de 50 mg/l. Les sulfates sont des sels qui sont principalement libérés par les roches calcaires, avec lesquelles l’eau entre en contact dans son cours souterrain ou superficiel. La présence de sulfates dans l’eau peut indiquer une pollution industrielle. De fortes concentrations de sulfates peuvent donner à l’eau un goût amer et un effet laxatif. Insérée parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 correspond à une valeur maximale de 250 mg/l. 

Les ions chlorure sont abondamment distribués dans la nature sous forme de sels de sodium, de potassium et de calcium. Leur présence augmente la conductivité électrique de l’eau et donc aussi le résidu fixé, en plus de la corrosivité. Le seuil de perception organoleptique : le goût salé des chlorures de sodium et de calcium dans l’eau potable est d’environ 200-300 mg/l. Parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 correspond à une valeur maximale de 250 mg/l.

1. Manganèse

C’est un élément essentiel dans la vie des hommes. Dans les eaux souterraines et de surface, la concentration de manganèse dissous peut être élevée. Sa présence comme celle du fer peut conduire à une eau sombre en raison des dépôts qui peuvent être présents dans le réseau de distribution, altérant ainsi les caractéristiques organoleptiques. Insérée parmi les paramètres indicateurs, la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 est de 50 microgrammes/litre. 

Le calcium provient de la fonte des roches calcaires. C’est le minéral le plus répandu dans le corps humain et il est un élément indispensable à la vie en tant que composant fondamental pour la croissance osseuse et la formation des dents. De faibles concentrations de carbonate de calcium empêchent la corrosion des tuyaux métalliques en déposant une couche protectrice. Le calcium contribue de manière significative à la dureté totale de l’eau. Il n’y a pas de limite légale prévue par le décret législatif 31/2001.

2. Magnésium

Le magnésium se trouve naturellement dans des minéraux tels que la magnésite et la dolomite, ainsi que dans l’eau de mer, les plantes et les animaux, dont il est l’un des composants essentiels. C’est un élément essentiel de la chlorophylle et des cellules sanguines. Le magnésium est présent dans presque tous les aliments et l’eau contribue également aux besoins quotidiens. Comme le calcium, il contribue à la dureté de l’eau. Il n’y a pas de limite légale prévue par le décret législatif 31/2001.

3. Les bicarbonates

La présence dans l’eau de l’ion carbonate d’hydrogène, mieux connu sous le nom d’ion bicarbonate, est principalement due aux sels dissous de calcium et de magnésium. Il contribue à la dureté et à ce qu’on appelle le pouvoir tampon de l’eau : en effet, les carbonates, les bicarbonates et le dioxyde de carbone, qui forme l’acide carbonique, sont en équilibre les uns avec les autres en fonction du pH. Les bicarbonates sont exprimés en mg/l de HCO3-. Il n’y a pas de limite légale prévue par le D.Lgs. 31/2001.

4. Fluorures

Les ions fluorures se trouvent dans la nature en tant que constituants des roches et des sols en combinaison avec d’autres éléments, mais peuvent également provenir d’activités industrielles dans la région. C’est un élément essentiel pour l’homme, en particulier pour le bon développement des os et des dents, mais des doses excessives peuvent avoir des effets négatifs sur eux et entraîner des maladies comme la fluorose. Il est inclus parmi les paramètres chimiques et la limite légale prévue par le décret législatif 31/2001 est de 1,50 mg/l.

5. Potassium

C’est un élément indispensable pour l’organisme humain et le besoin quotidien peut être garanti par l’alimentation, car il est présent dans les aliments et les boissons sous forme ionique, facilement assimilable. La présence de potassium dans l’eau est due à la dissolution des minéraux dans la croûte terrestre, ainsi qu’à la décomposition des plantes et au lessivage des terres agricoles, où il est utilisé pour l’activité agronomique. Il n’y a pas de limite légale fixée par le décret législatif 31/2001. C’est un élément essentiel pour le métabolisme humain, car il sert à maintenir l’équilibre hydrique et la régulation osmotique entre les composants intra et extra-cellulaires. Si elle est prise en excès, elle est nocive, c’est en fait un facteur de risque d’hypertension artérielle. Cependant, par rapport aux besoins quotidiens en sodium, la contribution normalement due à l’apport en eau n’est pas pertinente, en fait la limite légale de 200 mg/l a une signification organoleptique, plus que sanitaire.

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